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Japon et Indonésie resserrent leur coopération en matière de sécurité maritime

By VNA 12/11/2017 16:29 |

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (droite) et le président indonésien Joko Widodo. Photo: VNA

Le Japon et l’Indonésie ont convenu d’intensifier leur collaboration en matière de sécurité maritime, dans le contexte où les différends de souveraineté évoluent de manière complexe en Mer Orientale.

Cette déclaration a été conclue par le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président indonésien Joko Widodo, lors de leur récente rencontre au palais de Bogor, au sud de Jakarta.


Les deux dirigeants ont été unanimes de promouvoir la coopération maritime, dont les activités de patrouille de la Marine indonésienne dans les eaux de l'archipel Natuna. L'Indonésie souhaite aussi coopérer avec le Japon dans la prospection gazière et pétrolière dans cette région.

Le Japon a proposé d'aider l'Indonésie à construire un nouveau port à l'est de Jakarta, et une ligne ferroviaire reliant Jakarta et Surabaya.

Les deux dirigeants ont également discuté des mesures à prendre pour lutter contre le terrorisme.

Le Japon espère que l'Indonésie jouera un rôle clé dans le règlement des défis régionaux.

La Mer Orientale est un carrefour de routes maritimes vitales où s’entrecroisent les intérêts de nombreux pays. Les problèmes relatifs à la Mer Orientale sont très complexes, graves et sensibles pour plusieurs pays concernés. Les ressources de cette région maritime sont très importantes pour l'existence et la vie quotidienne de centaines de millions de personnes vivant dans ces neuf pays côtiers. Les ressources naturelles de cette zone sont nécessaires pour l'édification et le développement économique.

Maintenir la paix, la stabilité, la sécurité, la sûreté, la liberté de navigation et de survol dans cette région reste la priorité des priorités. Les parties concernées devraient faire preuve de responsabilité s’agissant du respect du droit international, a fortiori le respect du principe de primauté du droit dans la Mer Orientale. Toute réaction excessive, tout bafouage du droit international ne font qu’exacerber les tensions et envenimer la situation.

Les pays côtiers de la Mer Orientale accélèrent les activités mettant en exécution leur souveraineté maritime et insulaire. Simultanément, d'autres activités relatives à la Mer Orientale sont très variées (liberté, sécurité de navigation, lutte contre la criminalité en mer...) et étroitement en relation avec les intérêts des différents pays dans et hors de la région.  Donc, une demande objective qui s’impose à l’ensemble des pays ayant des activités en Mer Orientale est de respecter les règles communes que la communauté internationale dont ceux bordant la Mer Orientale ont élaboré, en l’occurence, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982.

En appliquant cette Convention pour mettre en oeuvre leur souveraineté et leurs droits souverains sur leurs eaux internes, leurs eaux territoriales, leurs zones économiques exclusives et leurs plateaux continentaux, conformément aux stipulations de la Convention, les pays bordant la Mer Orientale ont le devoir de respecter la souveraineté et les droits souverains des autres pays côtiers vis-à-vis de leurs eaux territoriales, zones économiques exclusives et plateau continental. Il s'agit là également d’une obligation d’un pays membre de l'ONU. C'est aussi une obligation conforme à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 et à la Convention de Vienne sur le droit des Traités de 1969. 

L'existence de différends de souveraineté sur les deux archipels de Hoang Sa (Paracel) et de Truong Sa (Spratly) ainsi que sur les plateaux continentaux et zones économiques exclusives enchevêtrées est une réalité objective. Le règlement de ces différends, notamment ceux de souveraineté sur ces deux archipels, est un travail difficile et complexe, sans être impossible cependant.  Ainsi, les différends en matière de souveraineté sur les deux archipels de Hoang Sa et de Truong Sa, comme d'autres zones maritimes enchevêtrées en Mer Orientale, peuvent être réglés de façon satisfaisante si le droit international dont la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, est respecté et les mesures de règlement pacifique des différends, mentionnées dans la Charte de l'ONU, appliquées. Le recours à la force ou des menaces en ce sens sont interdits par le droit international. Recourir à la force ou menacer de le faire ne sera jamais la bonne voie de régler les différends en Mer Orientale. -VNA

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